Décathlon lance un vélo électrique de route à 14 kg et 2800 €

L’importance des choix de Décathlon pour le marché des vélos électriques

Décathlon a jalonné l’Europe avec ses magasins d’articles sportifs, qui sont de vraies grandes surfaces. Les vélos électriques qu’il propose sont souvent alignés avec les préférences du public, et de toute manière peuvent bien influencer la tendance du marché, voire la renforcer. Or, il vient de confirmer que les vélos légers sont désormais la tendance dominante, proposant un VAE de route aux lignes épurées, qui pèse 14 kg. Choix d’autant plus important que Décathlon ne se limite pas à le vendre, mais il le fabrique par sa marque Van Rysel : le E-EDR AF.

Les raisons de la diffusion croissante des VAE légers

Pour ce qui relève des vélos urbains et de route, la tendance était jadis de proposer des vélos avec un maximum de puissance, c’est-à-dire de couple, étant donné que la puissance en Europe est limitée à 250 Wh pour les vélos électriques sans plaque de circulation, ni assurance et permis de conduire, qui répprésentent 97 % du marché. Les meilleurs fabricants s’empressaient d’équiper leur dernier modèle avec des moteurs fournissant au minimum 70 Nm de couple, avec une batterie de puissance conséquente, autour de 600 Wh. Cela ajoute au VAE autour de 3 kg pour le moteur et autant pour la batterie, en moyenne. La vitesse de ces vélos ne pouvant légalement excéder 25 km/h, ces puissants vélos urbains, à cause de leur poids moyen excédant 25 kg, deviennent plus lents qu’un vélo traditionnel au-delà de cette limite de vitesse, surtout si on a assez de force dans les jambes pour rouler à 30 km/h sur le plat. C’est peut-être la raison principale qui fait des cyclistes âgés entre 50 et 65 ans le groupe des principaux acheteurs de VAE, les jeunes achetant plutôt des vélos traditionnels.

D’ailleurs, il y a pas mal de cyclistes qui souhaiteraient une limite de vitesse élevé à 32 km/h pour les vélos électriques sans immatriculation, à l’instar de ce qui se passe aux États-Unis.

Pour les VTT électriques, plus de poids signifie moins d’agilité et moins de manœuvrabilité sur les sentiers et lorsqu’il s’agit de franchir des obstacles, d’où l’importance de la légèreté. Enfin, pour tout type de vélo, non seulement c’est fatigant et compliqué de le charger sur un porte-vélos s’il excède les 20 kg, mais aussi le transport est plus difficile et dangereux, certains porte vélos n’étant pas adéquats à transporter des vélos lourds.

L’esthétique aussi a son importance, les vélos légers sont souvent élégants et parviennent à maîtriser voire à cacher efficacement si bien la batterie que le moteur.

Van Rysel E-EDR AF, premier vélo ultraléger de Décathlon

Le Van Rysel E-EDR AF est donc un vélo électrique de route ultraléger, aux lignes essentielles, plutôt chic. Il est équipé d’un moteur Mahle X35 délivrant 40 Nm de couple, avec sa batterie 250 Wh si subtile et bien intégrée dans le cadre que c’est vraiment difficile de deviner qu’il s’agit bien d’un vélo électrique, le moteur dans le moyeux arrière étant tout aussi discret. Le tout pèse à peine 3,5 kg, contre un peu plus de 6 kg pour un groupe propulseur Bosch Performance CX avec 85 Nm de couple, et batterie de 500 Wh. Certes, ce dernier est plus puissant, mais aussi plus lourd et consomme plus d’énergie, son autonomie n’étant pas plus étendue.

Il a un cadre en aluminium avec fourche en carbone qui amortisse mieux que l’aluminium. Ses freins à disques hydrauliques 160 mm  à la puissance de freinage largement suffisante sont de SRAM. Le compteur est un BC 900 de Décathlon, qui peut se connecter via ANT+ et Bluetooth, indiquant l’autonomie restante, le niveau d’assistance, votre vitesse, la température extérieure ou encore le nombre de kilomètres parcourus. Il est possible de le connecter à l’application Decathlon Connect, synchronisation Bluetooth avec smartphone (Strava,…), écrans personnalisables. Le vélo est aussi capable de s’appareiller en Bluetooth à l’application Mahle afin de configurer vos réglagles et accéder aux données de vos sorties. Les roues sont ausssi de SRAM, garantissant au moins 6000 km.

Son autonomie ? Question toujours difficile

Vouloir connaître l’autonomie d’un vélo électrique n’est pas plus facile que vouloir connaître les revenus d’un inconnu, tellement il y a des facteurs qui peuvent l’influencer. Dans le cas de ce vélo : sur un parcours plat, avec chausseé bien lisse, pas de vent, jambes puissantes, 20° 25°, pneus bien gonflés et surtout niveau d’assistance minimale, on peut arriver à 100 km, comme le déclare Décathlon. Avec le niveau d’assistance maximale, jambes faibles, parcours vallonné, moins de 8°, chaussée bossue et rugueuse, faible vent contraire, pneus mal gonflés, on n’arrive à parcourir même pas 35 km. Sans parler du « carburant » du cycliste, l’alcool ou un repas copieux changeant la donne… On peut toujours ajouter le prolongateur d’autonomie à 160 Wh de Mahle.

Transmission électronique SRAM sans fil

La transmission électronique APEX AXS de SRAM, la dernière en date sortie cet été, est monoplateau à 12 vitesses. Pas seulement l’absence de câbles ajoute à la pureté des lignes de ce vélo, mais elle est aussi plus précise qu’une transmission mécanique.

Un bon rapport qualité-prix

Ce nouveau vélo de route électrique signé Decathlon est vendu au prix de 2800 euros, en taille XS, S, M, L et XL. Vu ses composants et son équipement, la convenance est au rendez-vous, comme c’est souvent le cas pour les vélos de Décathlon.

Images Décathlon