Coup de tonnerre dans le milieu du vélo électrique : en mars dernier, Yamaha Motor Europe a annoncé vouloir, lui aussi, entrer dans ce milieu comme fabricant de ses propres vélos électrique, avec son slogan « Switch On » (Allumez-le).
Le président et CEO de Yamaha Motor Europe a communiqué la nouvelle dans une vidéo publiée sur différents réseaux sociaux. La vidéo indique également que les premiers modèles doivent quitter l’usine dans le courant de l’année 2022.
Le timing parfait
L’entreprise japonaise connaît déjà bien ce milieu puisque beaucoup de marques de vélo électriques utilisent déjà ses batteries et moteurs, tel que Haibike, Giant, Liv, Ghost, BH Bikes, Winora, Batavus, R Raymon, GasGas et Lapierre.
D’après Clément Villet, le directeur des véhicules motorisés intelligents Yamaha Motor Europe, le moment idéal est pour produire des vélos complets. Durant le lancement, le groupe a déjà montré 4 vélos electriques, 3 pedelecs et un S-pedelec.
Eric de Seynes a pris l’opportunité pour présenter les vélos électriques rapides lui-même, avec le nom un peu geek de « B01 ». Avec son cadre inhabituel et des pneus très larges, ces vélos électriques se démarquent des autres. Il s’agit clairement d’un mix entre un scooter et un vélo conventionnel.
À première vue, nous nous posons la question de l’emplacement des bagages. Pour l’instant, nous dirons que c’est un véhicule de loisir. Le groupe Yamaha n’a pas encore indiqués quels pourront être les accessoires du B01. Dans la vidéo, nous pouvons trouver une lampe de Supernova M99. En espérant que les futures pièces auront une qualité tout aussi haute.
Ce vélo est bien plus qu’un simple concept. Eric de Seynes a donné le début d’année 2023 comme date de lancement de la production des B01.
À ce propos, le fabricant italien de moteur Fantic Motor a joué un rôle décisif dans le développement de ces S-Pedelec. Il les construit lui-même, mais également a sans doute partager ses idées pour leur design sportif.
Un trio de choc
Avec les autres trois vélos électriques, Yamaha se rend surtout sur des terrains connus : un VTT suspension intégrale, un vélo de ville et un vélo de gravier.
En plus d’être des catégories connues du grand public, il s’agit ici aussi du secteur de compétence de Yamaha. Pour ces modèles, le constructeur a déjà fourni des batteries et des moteurs. Il devient alors un concurrent pour les marques de ses pièces détachées.
Lors de la présentation, il n’était pas très clair si les vélos Yamaha auraient des noms fixes. Il y avait par contre le « Fully » comme étant un VTT. Ses composants provenaient de différents constructeurs premium, pour venir se poser sur un cadre dont Clément Villet a lui-même développé. Les pneus notamment viennent de Maxxis. Quant aux vitesses, les frais, la fourche suspendue, le châssis et les roues, nous n’avons pas réussi à déterminer le constructeur.
L’idée est claire. Les détails ? Pas vraiment…
La description du vélo de gravel, simplement appelé Yamaha Gravel était remarquablement court. Il convient pour des conduites plus longues. Sur base des photos, nous pouvons constater qu’il y a une tige de selle à suspension, une conduite avec seulement un plateau et une plaque de montage pour 2 bouteilles d’eau sur le cadre.
Le vélo de ville était également très brièvement introduit. Clément Villet l’a d’ailleurs appelé « Vélo urbain ». Qu’importe la raison, Yamaha a pris ici moins de risque sur la provenance de ses composants. Par exemple, la fourche de suspension vient de SR Suntour de la série NEX. Elle offre une suspension de 80 mm. Le guidon est présumément équipé de poignées ergonomiques avec de petits embouts. Le vélo présenté n’avait pas de porte-bagages ni de garde-boue. Par contre, la forme du cadre permet d’envisager qu’il est possible de le rajouter par la suite.
Plus d’informations dans les mois à venir
Yamaha en dit plus sur les spécifications de ses vélos. De plus, les médias commencent à recevoir des modèles à tester. Probablement à partir de septembre 2022, ils seront visibles dans les salles d’exposition Yamaha. Clément Villet le précise, ils seront présentés et non disponibles.
En plus des trois vélos électriques et du S-Pedelec, Yamaha présente également deux nouveaux scooters électriques, prévu pour être prochainement construits.
L’Amérique du Nord est-elle le continent d’origine ?
Yamaha a donc présenté ses nouveaux véhicules. Par contre, il reste beaucoup de questions qui restent sans réponse. Ces réponses, nous pouvons peut-être les trouver aux Etats-Unis.
En effet, l’entreprise y a vendu des vélos pendant des années. Elle y a par ailleurs introduit des prototypes, lesquels étaient par la suite disponibles au salon de l’Interbike de Las Vegas de 2017. Il s’agissait alors de la même catégorie de vélo : Gravier, VTT et vélo de randonnée. Des catégories très similaires avec ceux annoncés sur le marché européen. Les systèmes présentés lors du salon de 2017 étaient basés sur les moteurs PW-X et les batteries de châssis montées sur le tube inférieur.
Aujourd’hui, la sélection pour l’Amérique du Nord est devenue plus moderne. Désormais, il y a 10 nouveaux vélos dans les categories « Fitness/Lifstyle », « Tout Terrain » et « Montagne ». Les plus performants d’entre eux sont équipés de moteurs PW-X2 ou PW-ST et disposent d’une batterie intégrée au tube diagonal. Étonnamment, aucun d’entre eux n’offre une capacité supérieure à 500Wh. Pour le marché européen, cette puissance semble plutôt basse.
Nous verrons comment cela se développe dans les mois à venir. Dans tous les cas, nous surveillons pour vous la situation de près.